JEAN

J’avais bien lu, puis relu, l’ouvrage rédigé par Isabelle. J’en cogitais une réponse, la plus appropriée possible.

L’exercice était difficile quant à apprécier, en fin de vie, un texte traitant de doutes de mi-vie.
Et puis, à une telle lecture, on ne peut s’empêcher d’en rapprocher les éléments de son cas personnel. Suis-je, ou non, concerné ? Comment et pourquoi ?
Qu’au fil du texte apparaissent des conseils en vue d’une sorte d’état des lieux, d’autoanalyse comportementale par rapport aux autres, est certain.
Mais ce qui gêne et rend mal à l’aise, à la pensée de lecteurs vraiment concernés, c’est leur apparente et supputée grande vacuité !
Comment de tels doutes laissant entendre que l’on aurait si peu à se raccrocher ?

J’ai été effaré d’un tel état de désarroi possible où l’on semble ne pouvoir se rattacher à rien. Pas de passions conductrices, pas de ligne de vie.
Que l’on ne puisse se comparer qu’aux autres et à leurs vécus apparemment matériels ou superficiels…
Le syndrome de la seule réussite mesurable, exacerbé par tout le contexte médiatique et publicitaire que nous connaissons.
C’est le contrecoup du système dans lequel nous nous sommes englués depuis un demi-siècle, il laisse en route de plus en plus d’êtres désemparés.

L’ouvrage fait-il place à l’approfondissement intérieur ? Cela pourrait être esquissé à la p. 47, concernant les « activités ».
Par exemple la musique, sur laquelle je ne peux être impartial tant je suis concerné, est une porte ouverte sur un autre monde.
Elle peut conduire à la méditation, donc à des formes de métaphysiques qui donnent, peut-être, un autre sens à la vie.

Mais c’est le problème de toutes les psychothérapies réussies. Comment retrouver les fondements d’un vécu personnel que le thérapeute ne peut orienter ?
Ou, à moins de recevoir la Grâce, c’est la rechute plus ou moins assurée dans un doute existentiel…
Voilà peut-être les limites de l’exercice d’entraide auquel l’auteur s’est livré…

Une autre difficulté est celle de s’autoanalyser. Malgré la guidance proposée, il restera toujours « le vertige de la page blanche ».
Cela m’a rappelé la découverte de cours d’astrologie et de celle de l’analyse d’un zodiaque comportant toutes les caractéristiques humaines sur les plans du corps, de l’âme et de l’esprit. Le thème astral lui-même n’est qu’une porte d’entrée dans cet univers que l’on explore par de simples oui-non à chacune des caractéristiques rencontrées. L’analyse devient de plus en plus fine en mettant en valeur les éléments (les dons ?) à développer et les travers à éviter ou à combattre. Finalement, il y a un peu de cela dans « Les balles neuves ».

Une avancée vers une Sagesse ancestrale rapportée au goût du jour et simplifiée aux limites du champ des préoccupations de la plupart de nos contemporains, retrouvant difficilement des repères dans un monde en évolution trop rapide…

Voilà quelques réflexions sur un ouvrage dans lequel je me sens moins concerné, mais qui m’aurait été utile dans certaine période d’il y a une quarantaine d’années…! Félicitations pour cette tentative.

Jean

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